Formation Préparation de la rencontre du 18 décembre 2009 à Lyon
Ô Noël du Seigneur, tu as inspiré des saints en tous temps ! Seigneur Jésus, avec eux, à la suite des bergers, nous nous approchons de ta crèche pour te contempler enveloppé de langes et couché dans la mangeoire. Enfant de Bethléem, nous t’adorons avec Marie, ta Mère toujours Vierge, et avec les saints qui nous ont précédés. À toi, le divin Sauveur du monde, la gloire et la louange dans les siècles des siècles. Amen.
(Cf. Jean-Paul II, homélie de la nuit de noël 2002 nº 3 et 5)
Saint François d’Assise
Cette année-là, peu avant Noël, François dit : « Célébrons à Greccio la prochaine fête du Seigneur. Je veux évoquer le souvenir de l’Enfant qui naquit à Bethléem ; je veux le voir tel qu’il était, couché dans une mangeoire et dormant sur le foin, entre un bœuf et un âne. » C’est donc ce que l’on fit : là vraiment la simplicité était à l’honneur, c’était le triomphe de la pauvreté, la meilleure leçon d’humilité ; Greccio était devenu un nouveau Bethléem. Les bois retentissaient de chants, et les montagnes en répercutaient les joyeux échos. Toute la nuit se passa dans une sainte joie.
(Cf. vie de saint François par Celano p. 127)
Saint Bernard
En la nuit de Noël 1100 ou 1102, alors qu’il a 10 ou 12 ans, le jeune Bernard n’a pas pu accompagner sa famille à la messe de minuit, à cause de sa santé. Dieu va le favoriser alors d’un grâce très particulière : Bernard se voit transporté dans la grotte de Bethléem au moment de la naissance de l’Enfant Jésus. Il reçoit en même temps une lumière surnaturelle en son âme, qui le fait tressaillir d’amour et de foi. Cette grâce de Noël préparait son âme à comprendre l’importance de l’humanité du Christ dans le mystère de l’Incarnation et le rôle de sa Mère, la Vierge Marie : « Elle a retenti la voix joyeuse sur notre terre, la voix exultante et libératrice au milieu des tentes habitées par les pécheurs… Cieux, écoutez, terre, prête l’oreille ; admire et chante, universelle création, mais toi, homme plus que les autres : Jésus-Christ, Fils de Dieu, naît à Bethléem de Judée !
(Fin : Veille de Noël, sermon I, dans Saint Bernard et Notre Dame, p. 273)
Le Bienheureux Antoine Chevrier
La fête de Noël 1856 fut pour le bienheureux Antoine Chevrier une date qui devait transformer sa vie. Il était devant la crèche, méditant la parole de l’Évangile : « Le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous. » Tout d’un coup, il sent la grâce de Dieu inonder son âme : Jésus lui fait comprendre sa charité infinie pour les hommes, ses abaissements dans la crèche, et son amour de la pauvreté. Nuit bénie, nuit féconde, qui fut la cause de sa vocation extraordinaire ! Il disait : « C’est la nuit de Noël qui m’a converti » Il entendait par sa conversion la résolution ferme de renoncer à tout pour suivre Jésus dans son dévouement aux âmes et dans sa pauvreté.
(Cf. Vie du P. Chevrier par l’abbé Chambost p. 77)
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Ce fut le 25 décembre que je reçus la grâce de ma complète conversion. Nous revenions de la messe de minuit, où j’avais eu le bonheur de recevoir le Dieu fort et puissant. Le bon Dieu permit que Papa, fatigué, éprouva de l’ennui en voyant mes souliers dans la cheminée et dit : « Heureusement que c’est la dernière année. » Les larmes brillèrent dans mes yeux, mais Jésus avait changé mon cœur ; les refoulant, je descendis rapidement l’escalier et tirai joyeusement tous les objets de mes souliers, ayant l’air heureuse comme une reine. La petite Thérèse avait retrouvé la force d’âme qu’elle avait perdue à quatre ans et demi : Jésus fit de moi un pêcheur d’âmes, je sentis un grand désir de travailler à la conversion de pécheurs, désir que je n’avais pas senti aussi vivement. Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m’oublier pour faire plaisir, et depuis lors je fus heureuse !
(Cf. Récit de sa conversion par sainte Thérèse)
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